Passion
Publié le 7 Novembre 2005
De ma fenêtre, ce matin, j’embrasse le vent d’automne. Seul, à l’abri des regards, dans une chambre avec vue sur moi-même. Seul, des souvenirs à la fenêtre. Quatre petits carreaux de laine frisée pour toute trace de sa présence. Elle est passée, nous étions de passage, elle m’a fait passer, je m’en passe aujourd’hui.
Nous avions cru à l’éternité. Des mots avaient été prononcés, portés comme les bannières d’un amour imputrescible et démesuré. Là-bas, dans le bleu de notre rêve d’enfants, nous étions des dieux pétris d’insolence. Le monde, le temps nous appartenaient. Le reste n’avait guère d’importance.
Tu es ma reine, tu sais ? Pour toi je me suis affranchi de l’infranchissable. Pour toi j’ai renoncé à la poursuite ordinaire d’une existence sans aspérités.
Pour toi je n’ai pas voulu entendre la rumeur derrière la porte. Jusqu’au jour où elle s’est ouverte, balayant nos illusions. Tu l’as passée sans te retourner.
Mes fenêtres sont closes. Le vent continue sa sarabande, sourd aux attentes d’un homme aimé, amant, ému.
Du haut de ma terrasse, je jetterai mes souvenirs en vrac sur la tête des passants.
Nous avions cru à l’éternité. Des mots avaient été prononcés, portés comme les bannières d’un amour imputrescible et démesuré. Là-bas, dans le bleu de notre rêve d’enfants, nous étions des dieux pétris d’insolence. Le monde, le temps nous appartenaient. Le reste n’avait guère d’importance.
Tu es ma reine, tu sais ? Pour toi je me suis affranchi de l’infranchissable. Pour toi j’ai renoncé à la poursuite ordinaire d’une existence sans aspérités.
Pour toi je n’ai pas voulu entendre la rumeur derrière la porte. Jusqu’au jour où elle s’est ouverte, balayant nos illusions. Tu l’as passée sans te retourner.
Mes fenêtres sont closes. Le vent continue sa sarabande, sourd aux attentes d’un homme aimé, amant, ému.
Du haut de ma terrasse, je jetterai mes souvenirs en vrac sur la tête des passants.
(Atelier d’écriture, 6 novembre)