Ma mort en direct
Publié le 2 Février 2006
Hier soir, je suis seul chez des amis qui habitent un petit village et je sais que je vais mourir. Il faut que j’écrive à A. pour lui annoncer la nouvelle et qu’elle ne m’attende pas pour le repas, mais leur foutu PC s’obstine à modifier les adresses : le ‘3’ se transforme en ‘6’, et pas moyen de trouver le ‘@’ sur ce clavier à la con. Ouf, ça y est. Je clique « Envoyer » et la connexion se lance. Drrring, pshhhhh… Mais pas moyen, l’authentification a échoué. Ces enfoirés ne m’ont pas laissé le bon mot de passe. J’ai pas le temps, moi, c’est ce soir que je meurs !
La connexion finit par se faire sans que je sache comment. Je me dis que peut-être A. va s’inquiéter pour rien ? Pas grave, en chemin je m’arrêterai à une cabine téléphonique pour lui annoncer que je ne suis pas encore mort. Ça lui fera plaisir. Vraiment, un chic type comme moi, elle va regretter.
Après avoir fermé la maison, je me suis assis au volant, j’ai tourné la clé. C’est à ce moment que le réveil a sonné.
Ce matin j’ai roulé un peu plus lentement sur l’autoroute. (Il y avait du brouillard.)
La connexion finit par se faire sans que je sache comment. Je me dis que peut-être A. va s’inquiéter pour rien ? Pas grave, en chemin je m’arrêterai à une cabine téléphonique pour lui annoncer que je ne suis pas encore mort. Ça lui fera plaisir. Vraiment, un chic type comme moi, elle va regretter.
Après avoir fermé la maison, je me suis assis au volant, j’ai tourné la clé. C’est à ce moment que le réveil a sonné.
Ce matin j’ai roulé un peu plus lentement sur l’autoroute. (Il y avait du brouillard.)