La traversée
Publié le 5 Avril 2007

— Dans le vent, la mer, la pluie. Le soleil aussi. Dans les livres, les textes, les poèmes, les mots. Dans les sensations, les caresses et les rêves. C’est une certitude absolue.
Ce matin je marchais sous la lune presque pleine au dessus du brouillard qui couvrait les champs. Il faisait froid et humide. Il m’est paru irréel que ce même paysage pût s’inonder de chaleur et de lumière… Comme il me paraît irréel de sentir la présence d’un être lointain ou d’entendre sa voix. J’ai aimé ce sentiment de solitude, le passage onirique entre deux réalités.
Of course one is happy to wake up alive
— To live from life to life —
(As if there were no seam.)
Only sometimes I’m haunted to the core
By memories from Inbetween.
Bien sûr on est heureux de se réveiller en vie
— De vivre de vie en vie —
(Comme s’il n’y avait pas de rupture.)
Sauf que parfois je suis poursuivi jusqu’au tréfonds de l’âme
Par des souvenirs du Passage.
(Peter van Straaten)